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Il n’ y a aucun inconvénient à faire une invocation collective à la suite d’une conférence

Question: 132538

Est il permis de procéder à une invocation collective dirigée par un imam à la suite d’une conférence, par exemple?

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

L’invocation fait partiedes meilleurs actes cultuels à travers lesquels le Musulman adore son Maître. Ace propos le Très haut dit: Et votre Seigneur dit: “Appelez-Moi,Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M’adorer entrerontbientôt dans l’Enfer, humiliés. (Coran,40: 60).D’après Nou’man ibn Bachirle Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: « L’invocation c’estl’adoration Et votre Seigneur dit: “Appelez-Moi,Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M’adorer entrerontbientôt dans l’Enfer, humiliés. (Coran,40:60)(Rapporté par at-Tirmidhi, 2969) et déclaréauthentique par lui et rapporté par Abou Dawoud(1479) et par Ibn Madjah (3828) et jugé authentiquepar al-Albani dans SahihiAbi Dawoud.

Nous attirons l’attention(des lecteurs) ici sur une affaire importante qui crée la confusion auprès debon nombre de gens. Il s’agit de la distinction entre le dhikrcollectif et l’invocation collective. Le premier n’a aucune existencelégalecar il n’a pas été rapporté quele Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a mentionné son Maître enchœur avec ses compagnons ni qu’il a mentionné son Maître et que ses compagnons(P.A.a)enfaisaient de même à sa suite. Quant à l’invocation collective, elle a unfondement dans la loi religieuse et revêt de multiples formes. Dans lesinvocations prononcées pour une cause exceptionnelle et dans l’ultimeinvocation de clôture de la prière, le Prophète (Bénédiction et salut soientsur lui) invoquait et ses compagnons placés derrière lui disaient amen . La majorité des ulémas approuvent que lesfidèles prieurs en fassent de même lorsque l’imam fait saprêche du vendredi. Il en est de même lors de la prière de demande de pluie etdans d’autres nombreuses occasions.

Quant à l’invocationinnovée, elle revêt des formes comme celles-ci:

1. Un musulman réunit ungroupe de gens dans le seul but de faire une invocation. D’après Abou Outhmane, un agent d’Omar ibn al-Khattablui écrivit ceci: Des gens se réunissent afin de prier pour les musulman etpour l’émir. Omar lui répondit: Viens (me voir) avec eux. Il s’exécuta. Omardit à son portier: Prépare moi une cravache. Quant ils entrèrent chez Omar, ilse mit à frapper leur émir avec sa cravache. (Rapporté par Ibn Abi Chaybah dans son Moussannaf (13/360). Sa chaîne de transmission estbonne.

2. Il en est le fait queles gens se réunissent pour invoquer à haute voix. Cheikh Baker Aou Zayd (Puisse Allah luiaccorder Sa miséricorde) a dit: «La pratique du dhikren chœur à voix basse ou à haute voix avec emploi d’une formule déterminéereçue des anciens ou pas, que cela se fasse par les membres de l’assistanceensemble ou dirigé par l’un d’entre eux, qu’ils lèvent leurs mains ou pas, toutcela doit reposer sur un fondement religieux étayé par le livre et la Sunna caril s’agit d’une pratique cultuelle. Or les pratiques cultuelles doivent êtrereçues telles quelles. Il s’agit en la matière de suivre (le Prophète) nond’innover ni d’inventer.

Voilà ce qui nous aamené à examiner les arguments tirés du livre et de la Sunna. Nous n’y avonstrouvé un seul qui soutient cette manière de faire superflue. Il s’est avérée qu’elle n’a aucun fondement dans la loi purifiée. Ortoute pratique religieusesans fondementdans loi constitue une innovation. Par conséquent, le dhikrcomme l’invocation collectifs sont des innovations que tout musulman soucieuxd’imiter le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) doit éviteret s’en méfier puisqu’il doit s’en tenir à ce qui est institué.

Cela dit, invoquer enchœurde façon libre ou circonstanciée,comme si on le fait après la lecture du Coran ou à la fin d’un sermon ou d’uneleçon, tout cela relève de l’innovation.» Tas’hihad-dou’aa,p.134-135).

Quant à l’invocationprononcée par un conférencier ou un maître à la fin de son cours suivi de laprononciation de amen par l’assistance, il nous semble que la Sunna duProphète (Bénédiction et salut soient sur lui) l’autorise. Mieux, ellele recommande. Ibn Omar (P.A.a)a dit: «Le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) quittaitrarement une assemblée sans prononcer devant ses compagnons ces invocations: Monseigneur!Inspire nous de Ta crainte (une part) qui nous empêche de vous désobéir et de Tonobéissance (une part) qui nous conduit au paradis et de la certitude (une part)qui atténue pour nous les malheurs de cette vie. Permets-nous de jouir de nosoreilles et de nos yeux et de nos forces durant toute notre vie. Perpétue leaprès nous. Venge nous de celui qui nous a infligé une injustice. Aide nouscontre celui qui nous voue l’inimitié. Fais que nous ne soyons pas éprouvé dansnotre religion. Ne fais de la vie d’ici-bas notre souci majeur ni le seul objetde notre savoir. Ne donne pas pouvoir sur nous à quelqu’un qui n’a pas de pitiépour nous. (Rapporté par at-Tirmidhi,3502 et jugé bon par al-Albanidans Sahih at-Tirmidhi.)

Dans son ouvrage al-adhkaar, an-Nawawi a consacréau sujet un chapitre intitulé: chapitre sur l’invocation prononcée par lemembre d’une assemblée pour lui-même et pour ses compagnons

Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a été interrogé en ces termes: Il arrive parfois, à la suite d’uneconférence ou d’un cours, que leconférencier prononce une invocation en levant ses mains. Devrions nous resteravec lui pendant qu’il prononce une invocation reprise par l’assistance oupartir dès la fin de la conférence et avant le commencement de l’invocation?

Voici sa réponse: « Iln’ y a aucun inconvénient à faire une invocation à la suite d’une conférence ouune prêche ou un rappel. Il n’ y a aucun inconvénientà invoquer Allah pour qu’il assiste lesfidèles présents, les guide, purifie leurs intentionset leurs actions. Cependant je ne connais aucun argument justifiant la levéedes mains en cette circonstance. Tout ce que je sais c’est qu’il a été rapportéune pratique de la levée des mains pendant l’invocation d’une manière généraleet l’affirmation que cela favorise l’exaucement. Je n’ai pas appris que, aprèsses sermons , leçons et rappels, il levait ses mainsen invoquant. S’il l’avait fait, les compagnons (P.A.a)l’auraient rapporté car ils nous ont rapporté tous (P.A.a).Aussi vaut il mieux par prudence s’abstenir de lever les mains avant d’avoir unargument l’attestant.

Quant au fait pour leconférencier de dire à la fin de sa conférence: puisse Allah nous pardonnertous ou puisse Allah nous assister tous ou puisse Allah nous faire profiter dece que nous venons d’entendre ou d’autres formules pareilles, cela ne faitl’objet d’aucun inconvénient. Si l’assistance dit amen, cela ne faitl’objet d’aucun inconvénient.»

Source

Extrait de Fatawa nouroune alaa adarb, cassette n° 610

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