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Un conseil pour une personne ayant eu des expériences matrimoniales non concluantes qui ont affaibli son désir de se remarier et lui en ont inspiré la répugnance

Question: 212986

Je suis un homme musulman et je me suis marié pour la première fois en 2005. Six mois après la consommation de mon mariage, je me suis marié une deuxième fois en 2008 et j’ai encore consommé ce mariage. Je me suis rendu compte que mon épouse s’entretenait (au téléphone) avec ses collègues de l’université. Je l’ai mise en garde et l’ai conseillée. Elle s’est inquiétée et m’a abandonné et demandé le divorce à la suite d’une violente dispute qui nous a opposé. Je l’ai répudiée trois fois d’un seul coup.

Quant à la deuxième épouse, je me suis marié avec elle à un moment où mon père était malade et que je devais rester à son chevet tout le temps. J’ai cessé mon travail pour m’occuper de lui jusqu’à sa mort survenu un an et demi plus tard. Ensuite ma mère s’est mise à observer le délai de viduité et je me suis mis alors à sa disposition. Ce qui a dû déplaire à mon épouse. Elle a pris ses bijoux et quitté le domicile pour disparaître pendant dix jours sans que je sache où elle pouvait se trouver. Tout à coup, son père m’appelle au téléphone et s’est mis à insulter ma mère et à dire: Si tu veux reprendre ta femme , tu dois laisser tomber ta mère et l’écarter de ma fille. Sinon libère-la. Puis il a menacé de m’envoyer en prison ou de me frapper si je me rendais auprès de sa fille. Dès lors, je n’avais pas d’autre choix que de la répudier et je l’ai fait trois fois d’un seul coup.

Ce qui me fait souffrir maintenant c’est que j’ai été réellement contraint à répudier mes femmes dans les deux cas. Je ne sais pas si j’ai agi justement ou pas. J’en suis venu à détester le mariage. Pire, je n’y pense même plus. Que le conseillez vous.

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louangesà Allah

Nousdemandons à Allah, le Transcendant, d’appliquer avec douceur ce qu’Il a décrétévous concernant, de vous inspirer une conduite droite et d’améliorer votre étatet de dissipervos soucis etpréoccupations et de vous accorder une généreuse récompense pour votre piétéfiliale car Il est Transcendant et Généreux.

Nousvous conseillons de ne plus vous précipiter à répudier , d’en faire la dernièresolution et non la première car la répudiation est en principe réprouvée. Cetteréprobation ne disparait que quand un facteur la justifie.

Sachequ’au début le musulman ne peut que choisir son épouse en fonction de critèresreligieux justes car il ne lui est pas permis de se précipiter en se mariantsans précaution ni investigation. Bien au contraire, il doit se livrer à unelongue recherche, à des interrogations et à des investigations poussées afin detrouverune femme pieuse et de bonnemœurs. Ne pas rechercher une telle femme parce que désireux de se contenter denormes mondaines éphémères comme le statut social, la fortune et la beauté,voilà l’une des plus grandes causes du malheur et des tiraillements du débutqui en fin de compte entrainent le divorce.

Lemessager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) nous a exhorté à choisirune épouse pieuse. A ce propos, al-Bokhari (5090) et Mouslim(1466) et d’autres ont rapporté d’après Abou Hourayrah(P.A.a) que le Messager d’Allah (Bénédiction et salutsoient sur lui) a dit : «On épouse une femme pour quatre (choses): la fortune,le prestige social, la beauté et la piété. Trouve-toi une femme pieuse.Pauvre!«

IbnAbi Chaybah dans son Moussannaf(17149) et Abou Yaalaa al-Mawssilidans son Mousnad (1012) ont rapporté d’aprèsAbou Said que le Messager d’Allah (Bénédiction etsalut soient sur lui) a dit: «On épouse une femme pour trois privilèges: lafortune, la beauté et la piété. Privilégie celle qui jouit de la piété et de lamoralité. Pauvre!« (Déclaré bon par al-Albani dans Sahihat-targhib wa at-tarhiib n° 1919).

S’agissantde la répudiation de votre épouse qui s’entretenait avec son ami, vous avezraison de le faired’autant plus qu’ellea persisté, et refusé d’écouter votre conseil etdemandé à être répudiée. Quant à votre épousequi a quitté le domicile conjugal en signe de désapprobation de votre piétéfiliale et de votre accomplissement de votre devoir, elle a certes eu tort maisvous auriez dû faire preuve de patience à son endroit, tolérer la nuisancecausée par son père, lui prodiguer des conseils, lui faire connaitre les droitsdes père et mère, la sermonner à cet égard et par rapport à d’autres affairesreligieuse. Ceci s’imposait d’autant plus que vous avez commis une négligence àson égard car il convenait de tenir compte d’elle et de donner à chaque partieson dû.

Quoiqu’il en soit, cela relève désormais du passé. Mais il faut que vous en tiriezune leçonpour envisager l’avenir. Cequ’Allah veut sera et ce qu’Il ne veut pas ne sera pas. L’important pour vousc’est de tirer profit de ces expériences pour le futur de votre vie.

Enfin,nous vous conseillons de ne pas laisser les expériences du passé influencervotre attitude envers le mariage de sorte à vous amener à préférer le célibatcar ce serait une attitude erronée. En effet, le mariage fait partie del’enseignement des prophètes et de la tradition des messagers. A ce propos, leTrès-haut: Et Nous avons certes envoyé avant toi des messagers, et leur avonsdonné des épouses et des descendants. (Coran,13:38).

CheikhMuhammad ibn Salih al-Outheymanedit à propos des avantages à tirer de la parole du Très-haut: «Ô Adam,habite le Paradis toi et ton épouse.« (Coran,2:35). L’un de ces avantagesest que le mariage est une pratique anciennequi remonte à la création d’Adam par Allah. Elle fut perpétuée par lesprophètes et messagers parmi sa descendance et par d’autres comme le Très-hautle dit: Et Nous avons certes envoyé avant toi des messagers, et leur avonsdonné des épouses et des descendants. (Coran,13:38). Extrait de la sourate laVache (1/130).

C’estce qui amena le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) à dire à ungroupe de compagnons décidés à pousser à outrance leurs pratiques cultuelles:Adoncques, au nom d’Allah! Je suis celui d’entre vous qui craint Allah le pluset Lui est le plus fidèle. Pourtant j’observe le jeûne parfoiset m’en abstiens parfois. Je prie tantôt etme couche tantôt et épouse des femmes. Quiconque désire autre chose que masunna (pratique) n’est pas des miens. (Rapporté par al-Bokhari (5063) et par Mouslim (1401).

Nousattirons votre attention sur le fait que vous avez eu volontairement recours àla répudiation. Si en disant que vous y aviez été contraint vous entendez quele comportement de vos épouses caractérisé par la désobéissance vous a poussé àvous débarrasser d’elles, c’est juste. Si vous entendez parler de la contrainteau sens religieux qui n’a pas d’effet sur la répudiation prononcée, ce n’estpas juste car la répudiation a été prononcée par vous délibérément etvolontairement, ce qui la rend effective. Pour davantage d’informations, voirle jugement des trois répudiations prononcées d’un seul coup dans fatwaa n° 36580.

Allah le sait mieux.

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