Louanges à Allah
Il est permis à la banque émettriced'une carte visa de percevoir du client demandeur des frais à payer au momentde l'établissement de la carte ou son renouvellement. Les frais perçusrécompensent les services rendus à cette occasion. C'est ce que précise unerésolution de l'Académie islamique de jurisprudence. Voir ladite résolutiondans son intégralité dans la réponse donnée à laquestion n° 97530.
Deuxièmement, il est permisde formuler la condition de faire un dépôt de 2000 rials comme une garantieauprès de la banque, pourvu que celle-ci n'en profite pas. Car, étant donnél'absence d'un dépôt du client à la banque, celle-ci lui aurait accordé unprêt. Or il n'est pas permis qu'unprêtprofite à son auteur à travers l'usage de la somme déposée à titre de garantie.
Il est cependant permis àla banque d'investir la dite somme dans le cadre de l'opération dite moudharaba selon laquelle une partie du bénéficerevient à la banque et une autre revient au client. Dans ce cas, il fautinformer le client du pourcentage du bénéfice qui lui reviendrait avantd'engager l'opération.
Dans al-Maayiirach-char'iyya,p.20 onlit: Dans le cas où l'établissement bancaire exige du client titulaire d'unecartede crédit le dépôt d'une somme àtitre de garantie que le détenteur de la carte ne peut pas utiliser, il fautpréciser que la somme sera utilisée à son profit à travers l'opération de moudharaba qui implique le partage des bénéficiesselon des pourcentages précis. A la page 25, on lit:« Au cas où il seraitexigé du titulaire de la carte le dépôt d'une garantie pour pouvoir utiliser lacarte, il ne serait pas permis à l'établissement bancaire de le priver del'investissement de la sommes consignée dans son compte car on se retrouverait cefaisant dans le champs d'application de la règle qui dit: tout prêt quiprofite à son auteur relève de l'usure. C'est pourquoi le recours àl'opération dite moudharaba pour fructifier lagarantie reste la seule alternative.
Il est permis à la banque deconserver la garantie sans l'investir, mais aussi sans en profiter, comme nousl'avons déjà dit. Ce serait alors de l'argent déposé comme gage. Ce qui estpermis selon bon nombre de jurisconsultes, à condition que le détenteur de la gage (la banque) ne l'utilise pas. Voir al-mawssou'a al-fiqhiyya(41/192)
Allah le sait mieux.