Louanges à Allah
Si le mari observe strictement sa religion, pratique assidument les prières et évite scrupuleusement lesinterdits, il est alors un bon mari qu'il faut conserver jalousement et aider àrester pieux et droit. Le fait pour lui de faire preuve de négligence dans larecherche du savoir ou dans la mémorisation du Coran ou dans l'appel à AllahTrès haut ou encore le fait que la vie avec lui ne se déroule pas dans lesconditions idéales dont avait rêvé l'épouse, tout cela n'autorise pas celle-cià demander à se séparer de lui car il n' y a pas de mari qui soit absolumentparfait. Il y aurait toujours quelqu'un de meilleur, la perfection n'ayant pasde limite. Ce que vous cherchez en termes d'une vie marquée par la foi et lavertu, vous pouvez le trouvez en utilisant sérieusement les moyens aptes à leréaliser, comme le choix de bonnes compagnonnes, l'assistance aux conférenceset colloques, la participation aux cercles de mémorisation du Coran, auxprogrammes de prédication, l'écoute de leçons utiles et d'autres moyens.
Que de femmes raisonnables se livrent à la prédication alorsque leurs maris ne sont que des gens pieux mais issus du commun des musulmans.L'atteinte de la perfection en matière religieuse n'est pas liée à la conditionque votre mari s'associe aux efforts que vous déployez pour cela. Qui sait?Peut êtrevos efforts pour réaliser vosobjectifs pourraient aider et encourager votre mari à vous suivre. La femmebien intelligente peut changer une bonne partie des habitudes et préoccupationsde son mari. L'important pour elle, c'est de veiller à s'acquitter de sesobligations envers son mari, à bien le traiter et ne pas lui troubler la vie.
Quant au fait de penser que le divorce pourraitconstituer une douce issue, c'est une erreur qui résulte de la précipitation etdu désir hâtif de réaliser des souhaits. Il arrive qu'une femme obtienne ledivorce sans pouvoir trouver le mari qu'elle souhaite avoir ou épouse un hommemoins bien que le mari précédent. A cela s'ajoute que le divorce impliquel'ingratitude et porte atteinte au mari et à sa famille.
Voilà pourquoi la loi religieuse interdit qu'on demandele divorce en l'absence d'une excuse et d'une difficulté qui le justifie. Abou Daoud (2226), at.-Tirmidhi (1187)et Ibn Madjah (2055) ont tous rapporté d'après Thawban (P.A.a) que le Messagerd'Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: toute femme qui demande àson mari le divorce sans être lésée ne flairera pas l'odeur du paradis. Ce hadith est jugé authentique par al-Albani dans Sahihi AbouDaoud.
Cheikh Ibn Outhaymine (puisseAllah lui accorder Sa miséricorde) dit: «Il n'est pas permis à la femme dedemander à son mari le divorce en l'absence d'une cause légale car le Prophète(bénédiction et salut soient sur lui) a dit: celle qui demande à son mari ledivorce sans être lésée ne flairera pas l'odeur du paradis. S'il y a unejustification légale comme le fait de détester le mari pour un motif religieuxou moral ou l'incapacité de continuer à vivre avec lui, bien qu'il soitreligieusement droit, dans ces cas, il n' y a aucun inconvénient à demander ledivorce. Même dans cette situation, elle doit avoir recours à la dissolution dumariage obtenue grâce au remboursement de ce qui a été reçu du mari. Celas'atteste dans le fait que la femme de Thabit ibn Qays ibn Shammas (P.A.a) se présenta au Prophète (bénédiction et salut soientsur lui) et lui dit: Messager d'Allah! Je ne reproche à Thabitni un défaut religieux ni un défaut moral mais je déteste de redevenirmécréante après avoir embrasser l'islam. Le Prophète (bénédiction et salutsoient sur lui) lui dit: vas-tu lui restituer son jardin? (il le lui avaitdonné comme dot). Elle dit : oui, ô Messager d'Allah. Le Prophète(bénédiction et salut soient sur lui) dit à Thabit: reprendsle jardin et accorde lui un répudiation. Les ulémas en ont déduit que quandune femme ne peut plus vivre avec son mari, l'autorité de référence peutdemander au mari d'accepter la dissolution du mariage. Pour certains ulémas,l'autorité doit lui donner un ordre dans ce sens car il ne subit aucunpréjudice,dans la mesure il varécupérer sa dot soulager la femme.
Cependant la majorité des ulémas disent que ladissolution ne doit pas être imposée au mari. On doit plutôt l'y inciter et lalui recommander en lui disant : si quelqu'un se passe d'une chose pourcomplaire à Allah, celui-ci la lui remplace par une chose meilleure. Extraitde liqaa al-bab al-maftouh 54/6.
Ce qui apparaît à travers vos propos c'est l'absenced'une cause qui justifie la demande de divorce. Craignez Allah Très Haut.Faites du bien à votre mari et essayezde régler les problèmes qui vous opposent avant qu'ils ne se compliquent. Contentez vous de sa piété et de sa droiture, même s'il reste en deçà de ce que vous auriez souhaité. Nous demandons à Allah de vous assister et de guider vos pas.
Allah le sait mieux.