Louanges à Allah
Premièrement, la masturbation est interdite pourdes arguments déjà expliqués dans la réponse donnée à la question n° 329. Etant donné son interdiction,elle ne peut pas servir de remède car Allah n'a pas fait de ce qu'Il a interdità Ses fidèles serviteurs un remède pour eux.
Ibn Massoud (P.A.a)a dit: Certes, Allah n'a pas fait de cequ'Il vous a interdit un remède pour vous. (Rapporté par al-Bokhari de manièresuspendue dans le livre sur les boissons , chapitresur les boissons douces et le miel)
L'on peut imaginer que quelque chose soit unremèdealors qu'en réalité c'est sourcede maladie et d'épreuves. C'est le cas de celui qui imagine que le vin soit unremède. C'est ce qui est dit dans un hadith de Mouslim (3670) rapporté d'aprèsTariq ibn Souwayd al-Djou'fi qui affirme avoir interrogé leProphète (Bénédiction et salut soient surlui) sur le vin et qu'il le lui a interdit ou réprouvé qu'il le fabrique. Quandil a rétorqué qu'il le fabriquait pour l'utiliser comme unmédicament, le Prophète (Bénédiction et salutsoient sur lui) lui dit que c'était une source de maladie et non un remède.
La masturbation est pareille. On peut imaginerqu'elle soit un remède alors qu'en réalité elle est une source de maladie.Celui qui la pratique arrive difficilement às'y arracher; il la poursuivera sans savoir où s'arrêter. Quant au jeûne,il constitue un traitement prophétique efficace. Cependant, il faut lepérenniser tout en usant des moyens qui doivent l'accompagner comme le fait debaisser le regard, d'éviter l'oisiveté, de s'adonner à l'obéissance (à Allah)et de se choisir de bons compagnons.
Des jurisconsultes ont autorisé la masturbationà celui qui craint pour sa foi ou son corps. Cette autorisation relève duchapitre de la pratique du moindre mal. A ce propos, on a interrogé Cheikhal-islam, Ibn Taymiyah (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde)sur le cas d'un homme en butte à des crisesde surexcitation sexuelle qui le poussent à se masturber tout en sachant que lerecours au jeûne lui serait pénible…Le Cheikha répondu ainsi: quant aux goutes de sperme qui s'échapent de lui involontairement , elles n'entraîent pas un péché pour lui.Mais il doit prendre un bain rituel, au cas où du sperme se dégage de luifortement. Se masturber reste interdit selon la majorité des ulémas. C'est l'unde des deux avis émis par Ahmad, le plus évident. Selon l'autre avis, lamastiurbationest réprouvée. Si on estobligé d'y recourir pour éviter de commettre la fornication ou de tombermalade, il y a alors deux avis bien connus des ulémas sur ce cas. Des groupesdes ancêtres pieux et des générations postérieures d'ulémas l'ont autorisétandis que d'autres l'ont interdit. Allah le sait mieux. " Extrait des al-Fatawasal-koubraa (3/439). Voir Matalib ouli an-Nouha (6/225) et Kashafal-quinaa (6/125).
Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorderSa miséricorde) a dit: « Il dit: si quelqu'un se masturbe sans en avoir besoin,on doit lui infliger une correction… l'expression sans en avoir besoinsignifie sans avoir besoin de recourir à cela (la masturbation). Le besoin estde deux sortes: un besoin religieux et un besoin physique. Le premier consisteà craindre de tomber dans la fornication puisqu'on se trouve dans un pays où lapossibilité de forniquer existe. On se dit une fois confonté à un débordementde plaisir : soit on pratique la masturbation , soit on se rend auprès d'une prostituée pourcoucher avec elle. Dans ce cas, nous disons qu'il y a là un besoin religieuxcar une règle bien établie dans la loi religieuse veut qu'on commette lemoindre mal pour éviter le plus grave. Ce qui est raisonnable. Quand le besoinsexuel doit être assouvi d'une manière ou d'une autre, nous disons qu'onautorise à l'intéressé de recourir à la masturbation par nécessité.
Concernant le besoin physique, il s'agit de lacrainte de subir un préjudice corporel si on n'évacue pas le suplus de spermequ'on porte. En effet, certaines personnes ont de très fortes impulsionssexuelles. Si elles ne les assouvissent pas, elles peuvent éprouver un complexequi se traduit par la réprobation de la compagnie des autres et le refus des'asseoir avec eux. Si on craint de subir un péjudice, on est autorisé à semasturber car il s'agit alors d'assouvir un besoin physique. Celui aui semastiurbe sans en éprouver le besoin, doit subir une correctiondissuassive." Extrait de Charh al-moumt'i (14/318).
Deuxièmement, il covient que vous évitiez toutce qui est de nature à vous excitercomme le regard ( à fixer sur une femme) l'écoute (d'une voix caline) oula lecture de romans (érotiques) ou accompagner quelqu'un dont la compangiepeut avoir un effet excitaitf ou consorts. Il faut éviter tout cela pour sauveret votre foi et votre corps. Se référer à la réponse donnée à la question n° 20161. Elle comporte des conseilspermettant de résister à l'instinct sexuel.
Troisièmement, si quelqu'un vous proposed'épouser sa fille, quitte à ce qu'il en supporte les frais, si l'auteur de lapropostion est un homme pieux et bon au point que vous vous sentez à l'abrid'un manquement à sa promesse ou de la vantardise due au bien qu'il vous auraitfait, il n' y a alors aucun inconvénient à accpeter la propostion. Peut êtres'agit il d'une chance qu'Allah vous a réservée, une issue qui vous permetd'éviter de tomber dans l'interdit.
Quant au mariage conclu avec l'intention dedivorcer (plus tard) il est interdit car il revient à tromper l'épouse. C'estdéjà expliqué dans le cadre de la réponse donnée à la questionn° 11141.
Nous demandons à Allah Très haut de faciliter vos affaires, de purifier votre cœur et de vous rendre chaste.
Allah le sait mieux.